Cédric Herrou au palais de justice de Nice en février 2017. | VALERY HACHE / AFP

Cédric Herrou, l’agriculteur militant devenu le symbole de l’aide aux migrants à la frontière franco-italienne, a de nouveau été placé en garde à vue à la gendarmerie de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes), a fait savoir jeudi 22 juin son avocat.

« On lui reproche l’aide à l’entrée, à la circulation et au séjour d’étrangers en situation irrégulière », a déclaré son conseil Me Zia Oloumi, en précisant qu’« il est en garde à vue depuis 16 heures mercredi ».

Selon son avocat, Cédric Herrou a d’abord été convoqué à la gendarmerie pour une simple vérification concernant la situation de deux jeunes migrants, des mineurs, arrivés chez lui, et pour lesquels il avait fait un signalement auprès des autorités et demandé leur prise en charge. L’audition libre se serait ensuite muée en garde à vue pendant toute la nuit et pourrait être prolongée davantage.

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Déjà condamné pour une affaire semblable

L’agriculteur bio de 37 ans de la région de Nice avait été condamné en février à une peine d’amende de 3 000 euros avec sursis dans une affaire similaire, pour avoir « transporté des gens », des migrants – majoritairement des Soudanais et des Erythréens – depuis l’Italie et aidé jusqu’à 200 clandestins. Le parquet de Nice avait fait appel de sa condamnation.

Après le jugement en appel lundi par la cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le ministère public a requis une peine de huit mois de prison avec sursis à son encontre. « Je suis innocent », a déclaré sobrement Cédric Herrou, 37 ans, au tribunal, estimant « faire le travail de l’Etat ».