Ihssane Mounir, vice-président du marketing, de la stratégie et des opérations commerciales du groupe Boeing, lors de sa conférence de presse le 22 juin 2017 au salon aéronautique du Bourget. | ERIC PIERMONT / AFP

Au quatrième jour du salon, qui clôture la partie commerciale avant l’ouverture au public vendredi, le géant de Seattle termine la course en tête, loin devant son concurrent européen Airbus. Boeing totalisait 571 commandes et engagements d’achat d’avions commerciaux, pour une valeur de 74,8 milliards de dollars. Airbus a annoncé, jeudi 22 juin, avoir enregistré 144 commandes ferme et 182 protocoles d’accord, soit un total de 326 pendant le salon, pour un montant de 39,7 milliards de dollars.

Airbus a concédé sa défaite par la voix de son directeur commercial, John Leahy, peu habitué à ce genre d’exercice. « Est-ce-que nous reconnaissons que Boeing a vendu quelques avions de plus que nous ? Oui », a-t-il déclaré.

Croissance du trafic dans le monde

John Leahy a pourtant assuré qu’en termes de commandes nettes les deux concurrents étaient à égalité. « Nous avons eu 42 % du marché et eux le reste. En termes de commandes ferme, nous avons été à 50-50 », a-t-il déclaré. John Leahy s’est, malgré tout, félicité du bilan commercial d’Airbus, qui porte son carnet de commandes à près de 7 000 appareils.

Le segment des moyen-courriers est le principal bénéficiaire de la vitalité du marché, alors qu’Airbus et Boeing tablent sur un doublement de la flotte d’avions dans le monde d’ici vingt ans. Selon Boeing, le besoin en moyen-courriers d’ici à 2036 s’élèvera à 29 530 nouveaux appareils.

Cette demande est portée par la croissance du trafic dans le monde, et notamment les compagnies low-cost, qui exploitent principalement des appareils comme le 737 MAX de Boeing ou l’A320 neo d’Airbus.

L’édition 2015 du Bourget avait engrangé pour 130 milliards de dollars de commandes.