Theresa May à son arrivée au sommet européen de Bruxelles, le 23 juin. | AURORE BELOT / AFP

En attendant la proposition détaillée de Londres, promise pour lundi 26 juin, les Vingt-Sept ont critiqué, vendredi 23 juin, les propositions de Theresa May concernant les expatriés européens au Royaume-Uni.

Pour le président du Conseil européen, Donald Tusk, l’offre est « en deçà [des] attentes » des Vingt-Sept et « risque d’aggraver la situation » des Européens qui vivent au Royaume-Uni. « Ce n’est qu’une première impression », a nuancé M. Tusk à l’issue d’un sommet de l’UE à Bruxelles, mais « il est évident » que l’offre britannique « vise à réduire les droits » des ressortissants européens installés au Royaume-Uni. « Notre rôle pendant les négociations est de réduire ce risque », a-t-il ajouté.

« C’est un premier pas, mais ce pas n’est pas suffisant », a renchéri le président de la Commission, Jean-Claude Juncker.

Détails attendus lundi

C’est la première fois que Mme May dévoilait une partie de ses plans en vue de la négociation des conditions de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Elle a promis que personne ne serait expulsé du Royaume-Uni sitôt prononcé le divorce d’avec l’UE, et que Londres offrirait des possibilités aux expatriés européens de régulariser leur statut afin de pouvoir y rester. Des propositions qualifiées d’« équitables et sérieuses » par la première ministre britannique.

Le référent du Parlement européen pour le Brexit, le libéral Guy Verhofstadt, habituellement très critique envers Londres, a appelé à la patience sur Twitter :


« Avec un peu de chance, le document détaillant la proposition britannique, attendu lundi, apportera ce que l’on attend. »