Baisser son salaire, un argument de campagne en France et à l’étranger. Petit tour d’horizons des ces personnalités politiques qui ont décidé de se serrer la ceinture.

Juin 2017 : Ruffin se met au salaire minimum

François Ruffin lors de son meeting à Flixecourt, dans la Somme. | François Lo Presti/AFP

Il en avait pris l’engagement pendant sa campagne, il assure qu’il tiendra sa promesse.
Le nouveau député de la Somme François Ruffin, soutenu par les « insoumis », ne veut pas gagner plus que le smic. La loi interdit cependant à l’État de faire un cas particulier. Le réalisateur de Merci patron ! va donc reverser une part de son salaire à « des bonnes œuvres ».

Janvier 2016 : Podemos pose ses limites

Elvira García Díaz (au centre), au siège basque de Podemos, à Vitoria-Gasteiz, en décembre 2015, avant sa démission forcée. | David Aguilar/EFE/Maxppp

Les 69 parlementaires Podemos élus début 2016 se sont engagés à ne conserver que 2 600 euros de salaire. Ils ont également accepté de limiter leur indemnité logement à 850 euros. Avec un raté, toutefois : la sénatrice Elvira García Díaz a été priée de démissionner de son parti au début de l’année pour ne pas avoir suivi la consigne.

Juin 2015 : Barcelone se serre la ceinture

La maire de Barcelone, Ada Colau, a tenu sa promesse de campagne concernant sa rémunération. | Matthias Oesterle/ZUMA/REA

Son prédécesseur touchait 12 000 euros par mois. Ada Colau, la nouvelle maire de Barcelone, a décidé de diviser ce salaire par cinq, à 2 200 euros. Là aussi, une promesse faite pendant sa campagne par cette figure des « indignés », soutenue par Podemos. Dans la capitale catalane, c’est d’ailleurs l’ensemble de l’équipe municipale qui a été mise au régime sec.

Avril 2014 : un maire isérois donne l’exemple

Grâce à la réduction de son salaire, le maire de La Tour-du-Pin, Fabien Rajon, a pu embaucher un policier municipal. | Jean-Francois Souchet/PhotoPQR/Le Dauphiné

Fabien Rajon, le maire de La Tour-du-Pin (Isère), a réduit son salaire de 2 048 à 1 110 euros. Pour montrer l’exemple en « période de crise », a-t-il expliqué, mais aussi pour financer l’embauche d’un policier municipal. Il n’est pas le seul édile à avoir décidé de réduire son train de vie. A Paris, par exemple, Anne Hidalgo a réduit ses frais de représentation (près de 20 000 euros par an) de 15 %.

Août 2012 : Hollande baisse la hausse de Sarkozy

L’ex-président François Hollande gagnait 30 % de moins que son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. | Stéphane Lemouton/pool/REA

Fraîchement élu président, François Hollande s’y est pris à deux fois pour faire baisser de 30 % son salaire et ceux des ministres de son gouvernement. Après avoir été retoquée par le Conseil constitutionnel, cette décision votée par les parlementaires a dû être instituée par décret. Cinq ans plus tôt, en 2007, le président Nicolas Sarkozy avait quant à lui fait augmenter son salaire de 170 %.