La mise en accusation doit être approuvée par les deux-tiers des députés. | UESLEI MARCELINO / REUTERS

Le président brésilien pensait avoir obtenu un sursis, en évitant la destitution. Il fut de courte durée. Le procureur-général du Brésil, Rodrigo Janot, a présenté lundi 26 juin à la Cour suprême (STF) une demande de mise en accusation formelle contre le président Michel Temer pour corruption passive, une procédure inédite qui pourrait le forcer à quitter le pouvoir.

La police a annoncé qu’elle disposait de preuves montrant qu’il s’est rendu coupable de « corruption passive », selon un rapport préliminaire rendu public le 20 juin par la Cour suprême. Les éléments de l’enquête « indiquent avec vigueur » une telle pratique, résume le document. La version finale de ce texte a servi de base au procureur général Rodrigo Janot pour présenter sa demande de mise en accusation formelle contre le chef de l’Etat.

Pour que le président soit inculpé et traduit devant le STF, qui a rendu publique cette demande, la mise en accusation doit être approuvée par les deux-tiers des députés, auquel cas il serait écarté de ses fonctions pour une durée pouvant s’étendre à 180 jours.