Pour organiser une seconde consultation, Nicola Sturgeon aura encore besoin de l’accord du gouvernement britannique et du Parlement de Westminster. | RUSSELL CHEYNE / REUTERS

Fragilisée par le résultat des législatives du 8 juin, la première ministre écossaise Nicola Sturgeon a annoncé, mardi 27 juin, que la décision sur l’organisation d’un nouveau référendum d’indépendance était repoussée à l’automne 2018, à l’issue des négociations sur le Brexit.

Jusque-là, Mme Sturgeon avait dit vouloir organiser ce référendum entre la fin de 2018 et le début de 2019, après plusieurs mois de préparation. Mais le rêve des nationalistes écossais du Scottish National Party (SNP), qu’elle dirige, a pris du plomb dans l’aile après les législatives au Royaume-Uni qui l’ont vu essuyer de lourdes pertes.

Lors de ce scrutin, le SNP a perdu 21 sièges par rapport aux précédentes législatives de 2015 pour ne plus disposer que de 35 des 59 sièges du Parlement de Westminster alloués à l’Ecosse.

Un Brexit « subi »

Ce recul a ainsi amené Mme Sturgeon à « revoir » son calendrier sur un deuxième référendum d’indépendance auquel elle n’a, cependant, pas renoncé. « Nous subissons un Brexit pour lequel nous n’avons pas voté et il est plus extrême que la plupart l’auraient pensé il y a un an », a-t-elle insisté mardi, rappelant que 62 % des Ecossais avaient rejeté la sortie de l’Union européenne en 2016.

Pour organiser une seconde consultation, Nicola Sturgeon aura encore besoin de l’accord du gouvernement britannique et du Parlement de Westminster. Or, la première ministre britannique Theresa May lui a opposé une fin de non-recevoir jusque-là en répétant que ce n’était « pas le moment ».

En 2014, lors d’un premier référendum sur la question, le non à l’indépendance écossaise l’avait emporté à 55 % contre 45 % pour le oui.