Après Khan Cheikhoune, les Etats-Unis avaient riposté dans la nuit du 6 au 7 avril, en tirant 59 missiles de croisière Tomahawk depuis deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne d’Al-Chaayrate, près de Homs. | HO / AFP

Le président syrien, Bachar Al-Assad, est prévenu. Son régime subira des représailles américaines en cas de nouvelle attaque chimique comme celle de Khan Cheikhoun. Le bombardement à l’arme chimique contre cette ville, dans la province rebelle d’Idlib avait fait 88 morts, dont 31 enfants.

Dans un communiqué publié lundi soir, la Maison Blanche annonce avoir identifié de potentiels préparatifs, similaires à ceux entrepris avant cette attaque.

« Les Etats-Unis ont identifié de potentielles préparations en vue d’une autre attaque à l’arme chimique du régime d’Assad, qui donnerait probablement lieu à un meurtre de masse de civils, et notamment d’enfants innocents. Si (…) M. Assad mène une autre attaque de masse utilisant des armes chimiques, lui et son armée paieront le prix fort. »

La Maison Blanche n’a pas précisé quelles informations lui avaient permis de faire état d’une possible attaque. Après Khan Cheikhoun, les Etats-Unis avaient riposté dans la nuit du 6 au 7 avril, en tirant 59 missiles de croisière Tomahawk depuis deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne d’Al-Chaayrate, près d’Homs.

Risque de confrontation avec les alliés de Damas

Cette frappe américaine, la première menée intentionnellement contre des forces progouvernementales syriennes depuis le début du conflit, en 2011, avait accru le risque de confrontation entre les Etats-Unis et la Russie et l’Iran, principaux alliés de Damas.

Des responsables américains avaient défendu à l’époque une intervention « ponctuelle » destinée à prévenir de futures attaques à l’arme chimique, et ne signalant pas d’expansion du rôle de Washington dans le conflit syrien.

Les Etats-Unis sont officiellement présents en Syrie pour conseiller et pour armer les Forces démocratiques syriennes (FDS) qui luttent contre le groupe Etat islamique. Les Etats-Unis ont aussi abattu le 18 juin un avion syrien dans l’est de la Syrie, expliquant que l’appareil menaçait des FDS alliées de la coalition.

Et à trois reprises au moins depuis le début de mai dans la région d’Al-Tanaf, près de la frontière avec l’Irak et la Jordanie, les forces américaines ont bombardé des forces pro-régime qui menaçaient des soldats de la coalition.

L’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, a déclaré lundi sur Twitter : « Toute nouvelle attaque commise sur le peuple syrien sera attribuée à Assad, mais aussi à la Russie et à l’Iran qui soutiennent le massacre de son propre peuple. »