Le sourire de Russell Westbrook qui a reçu son prix à New York. | Evan Agostini / Evan Agostini/Invision/AP

Quand Russell Westbrook entre sur le terrain, il ne fait jamais semblant : survolté, intransigeant, féroce même, le meneur d’Oklahoma City (OKC), nommé lundi 26 juin meilleur joueur du Championnat (MVP) 2016-17 à New York, étourdit depuis neuf saisons déjà la NBA.

A 28 ans, il succède au meneur de Golden State, Stephen Curry, élu MVP deux années de suite en 2015 et 2016. Il était en concurrence avec James Harden (Houston) et Kawhi Leonard (San Antonio).

Si Oklahoma City a été éliminé dès le 1er tour des play-offs par Houston (4-1), Westbrook a réalisé une saison régulière historique avec des statistiques personnelles étourdissantes. Depuis 2006, le N.0 du Thunder se déchaîne et affole les statistiques (31,6 points, 10,7 rebonds et 10,4 passes par match) : il collectionne les « triple doubles » et bat le vieux record d’Oscar Robertson ; il qualifie, seul ou presque, son équipe pour les play-offs, avant de chuter dès le 1er tour face à Houston (4-1).

Un bosseur

Sous le maillot du Thunder, il fait régulièrement tomber la foudre sur ses adversaires, plus rarement sur ses coéquipiers et bien plus souvent, avec un malin plaisir, sur ces journalistes qu’il n’apprécie guère.

A 28 ans, Westbrook, fine moustache d’éternel adolescent et regard glaçant, n’est pas le joueur le plus populaire et le plus sympathique de NBA, de très loin, et ne s’en formalise pas. Mieux, il l’assume complètement. « Ce qui compte pour moi c’est de gagner et d’être sûr de donner chaque soir tout ce que j’ai en moi », répète-t-il souvent.

Pour percer dans le Championnat le plus relevé de la planète, le gamin de Long Beach, dans la banlieue de Los Angeles, n’a eu d’autre choix que de s’entraîner plus et d’en vouloir plus que les autres stars actuelles, LeBron James, Stephen Curry ou Kevin Durant, aux gabarits et/ou au talent naturel hors-normes.

Il a réussi un autre miracle lundi soir, juste après avoir reçu son trophée de MVP : ses larmes sincères et ses remerciements émouvants à sa famille ont visé juste et touché même ses détracteurs.

LE PALMARES DU CHAMPIONNAT 2016-2017 :

Meilleur joueur (MVP) de la saison : Russell Westbrook (Oklahoma City)

Meilleur défenseur de la saison : Draymond Green (Golden State)

Meilleur entraîneur de la saison : Mike d’Antoni (Houston)

Joueur ayant le plus progressé : Giannis Antetokounmpo (Milwaukee)

Rookie (meilleur débutant) de la saison : Malcolm Brogdon (Milwaukee)

Sixième joueur (meilleur remplaçant) de la saison : Eric Gordon (Houston)

Meilleur coéquipier : Dirk Nowitzki (Dallas)

Joueur le plus fair-play : Kemba Walker (Charlotte)

Meilleure prestation de la saison : Klay Thompson (Golden State), 60 points en 29 minutes de jeu contre Indiana le 5 décembre 2016