Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson (à droite) aux côtés du ministre des affaires étrangères qatari Mohammed Bin Abdul Rahman (à gauche), le 27 juin à Washington. | Jacquelyn Martin / AP

L’Arabie saoudite a réaffirmé, mardi 27 juin, que les requêtes que le royaume a formulées à l’encontre du Qatar sont inaliénables. « Nos demandes (…) ne sont pas négociables. C’est maintenant au Qatar de cesser de soutenir l’extrémisme et le terrorisme », a ainsi fait valoir sur Twitter le ministre saoudien des affaires étrangères Adel Al-Jubeir, alors qu’il se trouvait à Washington.

Ses déclarations sont intervenues peu avant que le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson ne reçoive son homologue qatari au sujet de la crise des pays du Golfe. Diplomates états-uniens et koweïtiens s’efforcent de jouer les médiateurs entre Doha et ses voisins qui, sous l’impulsion de Riyad, l’ont isolé économiquement et diplomatiquement.

L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte lui ont ainsi transmis une liste de treize demandes, parmi lesquelles l’arrêt de la chaîne Al-Jazira, la fermeture de sa base turque ou la réduction de ses relations avec l’Iran. Les Etats-Unis ont mis en garde sur le fait que le Qatar aurait du mal à satisfaire certaines requêtes et demandé à Riyad de réduire sa liste à celles « raisonnables et recevables ».

Poursuites des discussions

Peu après les déclarations de M. Jubeir, M. Tillerson a reçu le chef de la diplomatie qatarie, Mohammed Bin Abdul Rahman, avant de rencontrer le ministre d’Etat koweïtien pour les affaires gouvernementales Sabah Khaled Al-Sabah, qui s’était rendu en Arabie saoudite pour une mission de médiation. Les discussions vont se poursuivre cette semaine, a précisé une porte-parole du département d’Etat.

Le Qatar abrite la plus grande base aérienne américaine de la région. Le Bahreïn, lui, héberge une base navale de la cinquième flotte des Etats-Unis. En outre, les armées américaines et saoudiennes travaillent étroitement ensemble.