Le premier ministre Edouard Philippe a réagi à l’audit des finances publiques, publié jeudi 29 juin par la Cour des comptes, dans lequel les magistrats financiers invitent le gouvernement à prendre immédiatement « des mesures de gestion rigoureuses ». La Cour estime en effet qu’« à défaut de mesures fortes de redressement », le déficit public devrait atteindre 3,2 % du produit intérieur brut, soit un dérapage de 8 milliards d’euros (0,4 point de PIB) légué par le précédent gouvernement, dont Emmanuel Macron a été le ministre de l’économie entre 2014 et 2016

« Les conclusions de la Cour des comptes sont sévères. Sans appel. Nous héritons d’un dérapage de 8 milliards d’euros. C’est inacceptable », a fustigé Edouard Philippe, lors d’un point presse. Ce trou de 8 milliards d’euros, « c’est comme si le gouvernement précédent avaient construit un budget en oubliant celui de la justice. C’est presque trois fois le budget de la culture », a souligné le premier ministre, en estimant que « tous ces artifices placent la France dans une situation de grande fragilité ».

Souhaitant « reconstruire un budget sérieux, crédible, sur des bases sincères », Edouard Philippe s’est engagé « à contenir le déficit à 3 % cette année ». « Nous ne le ferons pas en augmentant les impôts, nous le ferons par des mesures d’économies », a-t-il assuré.

« Dès mardi, lors de ma déclaration de politique générale, puis au cours du mois de juillet pendant le débat d’orientation des finances publiques, j’aurai l’occasion de préciser au Parlement notre stratégie de redressement des comptes publics », a ajouté le premier ministre.