Un tanker transportant près de 40 000 tonnes d’essence est entré en collision avec un cargo dans la nuit de vendredi à samedi dans le détroit très fréquenté du Pas-de-Calais, mais cet accident rare ne devrait pas occasionner de pollution, selon les autorités.

« Situation maîtrisée, coque intègre, pas de risque de pollution ni danger pour la navigation », a écrit sur Twitter la préfecture maritime de la mer du Nord et de la Manche vers 11 heures à propos du navire-pétrolier.

Lors de l’accident, qui n’a pas fait de blessés, les deux navires battant tous deux pavillon hongkongais se situaient en zone britannique, avait annoncé un peu plus tôt la préfecture dans un communiqué.

Le tanker Seafrontier, qui mesure 183 m de long, avec à son bord 27 membres d’équipage et le Huayan Endeavour, qui n’avait pas de cargaison et comptait 22 membres à bord, se sont heurtés.

Une voix maritime dangereuse

« Plus de peur que de mal », a indiqué en fin de matinée la préfecture maritime. « La coque a gardé son intégralité, on ne connaît pas les circonstances de l’accident, les conditions météorologiques n’étaient pourtant pas défavorables. Mais la zone où a eu lieu la collision est relativement étroite, avec beaucoup de passage », a-t-elle dit.

Selon le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage, le détroit du Pas-de-Calais constitue, en effet, « la voie maritime la plus fréquentée au monde, quotidiennement empruntée par plus de 400 navires commerciaux, soit un quart du trafic mondial, auxquels s’ajoutent des navires de pêche et de plaisance ».

En outre, la navigation maritime peut s’y révéler dangereuse en raison de son « caractère étroit, des bancs de sable changeants, d’une visibilité souvent réduite par la brume et de très forts courants de marées ».

D’après un communiqué de la Maritime and Coastguard agency britannique, le Huayan Endeavour faisait route vers Lagos, au Nigeria, tandis que le Seafrontier devait lui rejoindre Puerto Barrios, au Guatemala. Les membres d’équipage des deux bateaux sont chinois et indiens, d’après la même source.