Une semaine après la répression à balles de caoutchouc d’une Marche des fiertés gay à Istanbul, les autorités ont annoncé samedi 1er juillet l’interdiction d’une manifestation de défense des transsexuels prévue le lendemain, mais les organisateurs persistaient à vouloir défiler.

Le bureau du gouverneur d’Istanbul a expliqué dans un communiqué que l’endroit choisi par les manifestants, la place Taksim, sur la rive européenne de la métropole, n’était pas appropriée et que la nécessaire demande d’autorisation n’avait pas été déposée dans les règles.

« Après avoir étudié la situation (…) il a été décidé de ne pas délivrer d’autorisation pour la tenue de cet événement », a signalé le bureau du gouverneur. « Nous demandons à nos chers habitants d’Istanbul de ne pas céder à de tels appels [à manifester] et d’aider nos forces de l’ordre en se conformant » à cette interdiction.

Une répression influencée par le parti AKP ?

Mais les organisateurs ont proclamé sur leur page Facebook qu’ils n’« admettaient pas l’interdiction et (…) seraient à Taksim demain pour la Trans Pride. »

Jusqu’en 2014, la Gay Pride a attiré des milliers de manifestants chaque année à Istanbul. Mais elle est depuis interdite et réprimée par la police.

La Trans Pride voudrait être la huitième manifestation du genre, mais elle a aussi été réprimée ces dernières années. Les critiques estiment que cette répression est une conséquence de l’influence grandissante du parti islamo-conservateur AKP du président Recep Tayyip Erdogan. Les autorités assurent ne vouloir que défendre l’ordre public.