« Géo Ablis, première victime de la Financière Turenne-Lafayette ? » Cette interrogation, en forme de signal d’alarme, avait été lancée, le 1er juin, par le syndicat FGTA-FO. Un mois plus tard, lundi 3 juillet, l’entreprise a déposé le bilan. La centaine de salariés de cette société de traiteur qui produit des salades à Ablis (Yvelines) attend toujours un éventuel repreneur.

Faute d’être en mesure de payer ses fournisseurs, l’entreprise a cessé son activité début juin. La plupart des employés ont été invités à rester chez eux, la feuille de paie étant à la charge de l’assurance garantie des salaires (AGS). Pour le mois de juillet, ils sont incités à poser leurs vacances. Des visites ont été organisées pour des entreprises qui pourraient être intéressées par tout ou partie du site. Mais le temps semble long aux salariés inquiets pour leur avenir.

La vente à la découpe bat son plein

D’autant que leur sort semble plus complexe à gérer que celui des employés des autres activités du groupe Financière Turenne-Lafayette. Depuis l’annonce, mi-décembre 2016, du soutien de l’Etat pour faire face à la situation financière d’urgence du groupe d’agroalimentaire créé par Monique Piffaut, la vente à la découpe bat son plein. La coopérative Cooperl a repris l’activité charcuteries-salaison et les marques Madrange et de Paul Prédault. Pastacorp, les pâtes fraiches. Cofigeo, associée à la coopérative Arterris, les plats cuisinés et les marques William Saurin, Garbit ou La Belle Chaurienne.

Restait deux sites, Géo, à Ablis, et Som’Baker, qui fabrique des pizzas fraîches, à Rancourt, dans la Somme. L’usine Géo, à Ablis, a déjà vécu des heures mouvementées. Elle était dans le giron du groupe Madrange lors de la reprise de cette société charcutière par la Financière Turenne-Lafayette à l’été 2011. Elle a subi des restructurations avant d’être repositionnée sur le marché du traiteur frais et des salades.