Le président français Emmanuel Macron aux Invalides, à Paris, le 30 juin 2017. | THIBAULT CAMUS / AFP

Un homme de 23 ans, qui menaçait de tuer Emmanuel Macron lors du défilé du 14 juillet et de s’en prendre à diverses minorités, a été mis en examen et écroué samedi, a affirmé lundi 3 juillet une source judiciaire à l’Agence France-Presse.

Interpellé le 28 juin, il a été mis en examen pour le délit d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, a précisé cette source. Il aurait déclaré aux enquêteurs avoir envisagé de tuer le président de la République lors du défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées et vouloir s’en prendre à des « musulmans, juifs, Noirs, homosexuels ».

« Nationaliste »

Sans emploi et psychologiquement instable, selon RMC, le jeune homme proche de l’idéologie d’extrême droite se décrit comme un « nationaliste ». Il avait cherché à acquérir sur un site de jeux vidéo une arme à feu de type kalachnikov.

A la suite de signalements de plusieurs internautes sur la plateforme Pharos, des policiers l’ont interpellé à son domicile. Trois couteaux de cuisine ont été retrouvés dans son véhicule, et l’exploitation de son ordinateur a révélé qu’il avait effectué des recherches sur Internet concernant des cibles potentielles, d’après la source proche de l’enquête.

Déjà condamné en 2016 pour apologie du terrorisme à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis et mise à l’épreuve pour provocation à la haine raciale et apologie du terrorisme, le suspect avait vanté les actes d’Anders Behring Breivik, l’auteur de l’attentat du 22 juillet 2011 en Norvège (77 morts).

En 2002, lors du défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées, Maxime Brunerie, 25 ans, avait tenté d’atteindre le président Jacques Chirac avec un fusil dissimulé dans un étui à guitare, un tir dévié par un spectateur. L’homme, condamné en décembre 2004 à dix ans de réclusion criminelle, avait expliqué vouloir « faire quelque chose d’historique ». Il a été libéré en août 2009.