Le principal parti sud-africain d’opposition a déposé, lundi 3 juillet, une nouvelle plainte visant la famille indienne Gupta, proche du président sud-africain Jacob Zuma, l’accusant cette fois d’avoir utilisé des fonds publics pour financer le mariage d’un de ses membres.

Cette énième affaire suit la publication par épisodes dans la presse locale, depuis le mois dernier, de milliers de courriels qui accusent le chef de l’Etat et son entourage de corruption dans l’attribution de marchés publics et d’enrichissement illicite.

La dernière révélation en date suggère que la facture du mariage d’une des nièces de la sulfureuse fratrie Gupta en 2013 a été payée par de l’argent public censé financer un projet agricole.

« Le fait que l’argent du contribuable destiné à venir en aide aux pauvres est soupçonné d’avoir servi à payer un mariage du client numéro un du président Jacob Zuma, la famille Gupta, est tout simplement grotesque », a déploré un député de l’Alliance démocratique (DA), David Maynier. Cette affaire « doit faire l’objet d’une enquête résolue et impartiale », a-t-il ajouté en déposant plainte à la police du Cap.

Passe-droits

Depuis des mois, les Gupta sont au cœur de la plupart des scandales reprochés à M. Zuma. En 2016, deux membres du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) de M. Zuma ont affirmé s’être vu proposer un poste de ministre par les hommes d’affaires d’origine indienne.

Le chef de l’Etat ne cache pas son amitié pour la fratrie mais a toujours démenti être sous leur influence et nié toutes les accusations qui le visent.

Le mariage concerné par les dernières révélations a déjà fait des vagues il y a plusieurs mois. La presse avait alors révélé que l’avion affrété par les Gupta pour transporter leurs invités avait bénéficié de passe-droits en atterrissant sur la base militaire de Pretoria et avait échappé à tout contrôle des autorités.