L’artiste pose à côté d’une sculpture en bronze intitulée « Autoportrait 1995 » à la pinacothèque de Nuevo Leon à Monterrey, en 2009. | Tomas Bravo / REUTERS

L’artiste plasticien mexicain José Luis Cuevas, une des figures de la « génération de la rupture » apparue en opposition au mouvement du muralisme, est mort à l’âge de 83 ans, lundi 3 juillet, à Mexico, a annoncé le gouvernement.

« Artiste du Mexique et du monde, José Luis Cuevas sera toujours dans les mémoires comme un synonyme de liberté, de création et d’universalité. Qu’il repose en paix », a déclaré sur son compte Twitter le président mexicain, Enrique Peña Nieto.

« Il a été un homme irrévérencieux, mais un grand artiste, un grand dessinateur », a déclaré sur une radio locale, Radio Formula, la secrétaire à la culture, Maria Cristina Garcia, faisant référence au caractère parfois excentrique de l’artiste.

« Aujourd’hui, j’aimerais avoir dix ans de moins pour arrêter de penser à la mort, dont j’ai terriblement peur », déclarait-il en 1995 dans une interview. « Je veux vivre jusqu’à 120 ans, mais je reconnais que j’aimerais être immortel. »

Chevalier des Arts et des Lettres

José Luis Cuevas fut la principale figure du courant qui se rebella contre le muralisme mexicain, un mouvement aux thèmes nationalistes de la première moitié du XXe siècle, illustré par des artistes comme Diego Rivera.

Sa première exposition individuelle eut lieu en 1959 dans une galerie de Buenos Aires, ville où il fit la connaissance de l’écrivain argentin José Luis Borges, avec qui il lia une grande amitié. Il exposa l’année suivante à la galerie Herbert de New York, où il fut reconnu par un critique du New York Times comme « un des grands dessinateurs du monde ».

José Luis Cuevas a notamment peint tout au long de sa vie d’artiste plusieurs dizaines d’autoportraits. Il y a vingt-cinq ans un musée qui porte son nom fut inauguré au Mexique. En 1991, il fut fait chevalier des Arts et des Lettres par la France.