Elisabeth Guigou, le 18 mai 2015. | CEDRIC LECOCQ / AFP

« Aujourd’hui, je tourne une page. » L’ex-garde des sceaux PS Elisabeth Guigou, battue en juin aux élections législatives, annonce mardi 4 juillet au soir dans Le Parisien qu’elle « arrête la politique d’un point de vue électoral ».

« Mais je continuerai à m’exprimer notamment via ma fondation Anna-Lindh dont je suis présidente, qui oeuvre pour le dialogue euroméditerranéen », poursuit l’ancienne ministre socialiste âgée de 70 ans, battue en Seine-Saint-Denis dès le premier tour aux législatives, après trois mandats consécutifs.

« Les circonscriptions de gauche [dont la sienne] ont été gagnées par un candidat de La France insoumise. Cela a été une forme de vague, les gens ont eu envie d’essayer autre chose. C’est comme ça, il n’y avait rien à faire d’autre », juge Mme Guigou, « heureuse » d’avoir selon elle « réussi à donner une image positive et dynamique de la Seine-Saint-Denis ».

Critique sur la décision de Hamon

A propos de la nouvelle Assemblée, elle dit « souhaiter que cette nouvelle génération, qui doit construire sa propre vision de la démocratie, mette davantage en avant les travaux dans les commissions, dans les groupes politiques, et casse l’image du député qui se met parfois en scène deux fois par semaine à l’Assemblée ».

Mme Guigou porte aussi un regard sévère sur la décision de Benoît Hamon de quitter le PS :

« C’est n’importe quoi. Il ferait mieux de s’interroger sur les raisons de sa défaite, qui n’a jamais été aussi lourde pour le PS depuis 1969 ! Son erreur stratégique a été de courir après Mélenchon au lieu de rassembler ses propres amis. »

De son action politique, elle « retient [son] action pour l’Europe, pour la justice avec le retour au droit du sol pour les enfants étrangers de parents nés en France, la présomption d’innocence, le PACS, la parité et, sur le social, l’allocation pour les personnes âgées en perte d’autonomie ».