La tension n’est pas retombée à Hambourg. C’est sur son compte Twitter que la police allemande a fait savoir que des violences avaient éclaté vendredi 7 juillet au matin en marge du G20.

La police a par ailleurs révisé à la hausse le bilan des affrontements de la nuit de jeudi à vendredi, qui ont fait cent onze blessés parmi les forces de l’ordre, selon l’agence de presse allemande DPA. Un précédent bilan faisait été de soixante-seize blessés parmi les forces de l’ordre. Vingt-neuf personnes ont été interpellées et quinze placées en garde à vue.

Selon les autorités, jusqu’à cent mille manifestants sont attendus sur plusieurs jours, en marge du sommet du G20 marqué vendredi par la première rencontre entre les présidents américain, Donald Trump, et russe, Vladimir Poutine.

Vingt mille policiers déployés à Hambourg

Les manifestations ont repris vers 7 heures, avec pour objectif de perturber l’ouverture officielle du sommet des plus grands pays industrialisés et émergents en bloquant l’arrivée des délégations. La police fédérale a signalé en début de matinée une « opération en cours contre des personnes violentes » lançant des cocktails Molotov et incendiant des « voitures de patrouille » dans le quartier d’Altona, à proximité d’un commissariat.

Quatre hélicoptères de police survolaient la ville hanséatique, a constaté un journaliste de l’AFP, et la police d’Hambourg a, de son côté, relevé « un panache de fumée noire » s’élevant de l’ouest de la ville, alors que des voitures « ont été incendiées » dans différents quartiers.

La chaîne de télévision NTV montrait, outre les véhicules noircis, des dégradations visant des magasins et un tribunal local. La police a dispersé au moins un cortège avec des canons à eaux et du gaz lacrymogène et a été visée par des jets de peinture noire lancés par certains manifestants, selon NTV.

Le syndicat de la police GdP a condamné vendredi matin « les attaques massives de groupes d’extrémistes violents », estimant que « les autoproclamés “black blocs” » avaient « détourné les manifestations pacifiques de dizaines de milliers de personnes pour s’en prendre délibérément » aux policiers. Quelque vingt mille policiers venus de toute l’Allemagne ont été déployés dans la grande cité portuaire à l’occasion du sommet pour faire face aux risques d’attentat et de débordement.