De gauche à droite, les ministres des affaires étrangères saoudien Adel al-Jubeir, celui des Emirats arabes unis Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, d’Egypte Sameh Shoukry et du Bahreïn Khalid bin Ahmed al-Khalifa, lors de leur conférence au Caire, le 5 juillet. | KHALED ELFIQI / AFP

Le Qatar est considéré comme une menace, par l’Arabie Saoudite et ses alliés. Son refus d’accepter leurs demandes « reflète son intention de poursuivre sa politique, qui vise à déstabiliser la sécurité régionale », ont estimé vendredi 7 juillet l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte, dans un communiqué, en stigmatisant le refus de Doha de répondre positivement à leurs conditions pour mettre fin à la crise dans le Golfe.

« Toutes les mesures politiques, économiques et légales nécessaires seront prises de la façon appropriée et en temps approprié pour préserver les droits, la sécurité et la stabilité de nos quatre pays. »

Le 5 juin, ces quatre pays avaient annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec Doha, estimant que l’émirat gazier finance les extrémistes islamistes et a des liens trop rapprochés avec l’Iran, grand rival régional de l’Arabie saoudite. L’Arabie saoudite avait aussitôt fermé sa frontière avec le Qatar, la seule frontière terrestre de l’émirat, et les quatre alliés avaient suspendu tous les vols entre leurs pays et l’émirat.

Une offre désormais « nulle et non avenue »

Pour mettre fin à ce bras de fer, Ryad et ses voisins avaient adressé au Qatar le 22 juin une liste de 13 demandes, réclamant entre autres la fermeture d’une base militaire turque, la fermeture de la télévision Al-Jazira, qu’ils jugent trop agressive, et la réduction des relations entre Doha et l’Iran.

Ils avaient alors souligné qu’ils lèveraient leurs sanctions contre le Qatar si ces conditions étaient acceptées par les dirigeants de l’émirat. A l’issue d’une réunion au Caire, mercredi, Ryad et ses alliés avaient déploré la « réponse négative » de Doha, sans faire plus de commentaire.

Dans leur communiqué, vendredi, les quatre pays précisent que leur offre de négociation du 22 juin avec Doha est désormais « nulle et non avenue », le gouvernement du Qatar ayant « repoussé tous les efforts diplomatiques pour résoudre cette crise ».

L’agence de notation Moody’s a annoncé sa décision d’abaisser sa note sur l’avenir du Qatar de stable à négative, et ce en raison de cette crise diplomatique entre Doha et ses voisins.