Des véhicules des forces armées irakiennes à Mossoul, le 9 juillet. | ALAA AL-MARJANI / REUTERS

Le premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, a proclamé dimanche 9 juillet la victoire de l’armée dans Mossoul « libérée » à l’issue d’une bataille de près de neuf mois contre les djihadistes du groupe Etat islamique (EI). M. Abadi « arrive dans la ville libérée de Mossoul et félicite les combattants héroïques et le peuple irakien pour cette victoire majeure », a écrit son bureau dans un communiqué.

Les combats ne sont toutefois pas terminés dans cette grande ville du Nord irakien. Selon l’envoyée spéciale du Monde à Mossoul, Hélène Sallon, des « combats violents » se poursuivaient dimanche après-midi. Le lieutenant-colonel Salam Jassem Hussein, dont le bataillon est actuellement engagé dans les derniers affrontements, estime à environ 700 le nombre de combattants de l’EI qui seraient encore en action.

Les forces d’élite de l’armée irakienne ont atteint plus tôt dans la journée les rives du Tigre dans la vieille ville, laissant supposer que les derniers réduits tenus par les combattants du groupe Etat islamique étaient sur le point de tomber. « Les forces du service de contre-terrorisme ont hissé le drapeau irakien sur les rives du Tigre dans la vieille ville de Mossoul », avait annoncé dimanche matin la chaîne Irakia News. Après avoir repris le secteur de Maïdan, les forces irakiennes progressaient vers celui de Kalayat, selon la chaîne.

Près de neuf mois d’affrontements ont laissé des parties entières de la ville à l’état de ruines, fait des milliers de morts parmi les civils et déplacé près d’un million d’habitants. Les djihadistes de l’Etat islamique s’étaient emparés de Mossoul en juin 2014.