A Deraa, dans le sud de la Syrie, le 22 juin. | ALAA AL-FAQIR / REUTERS

Un cessez-le-feu, initié par un accord américano-russe, est entré en vigueur dimanche 9 juillet dans les provinces de Deraa, Qouneitra et Soueida, dans le sud de la Syrie, a relaté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ces dernières semaines, de violents affrontements ont opposé dans ces provinces les forces progouvernementales aux groupes rebelles.

« La situation est globalement calme sur les fronts dans [ces] provinces », a précisé à l’Agence France-Presse Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. Selon lui, « les combats entre les rebelles et les forces prorégime se sont arrêtés depuis ce matin à l’exception de quelques obus tirés par les forces gouvernementales contre des positions rebelles ».

« Zones de désescalade »

Aucune annonce de cette trêve n’a été faite dans l’immédiat par les belligérants. Damas avait pour sa part décrété dès lundi une trêve unilatérale de quelques jours dans le sud du pays, coïncidant avec la tenue de négociations avec les rebelles à Astana, la capitale kazakhe.

Vendredi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a annoncé en marge du sommet du G20 que les Russes et les Américains avaient convenu d’un cessez-le-feu à partir de dimanche à 11 heures (heure de Paris) dans le sud de la Syrie.

Ces provinces font partie des « zones de désescalade » du plan conclu en mai entre la Russie et l’Iran, alliés du régime de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles. Dans un premier temps, « la sécurité autour de cette zone sera assurée par des forces et moyens de la police militaire russe en coordination avec les Jordaniens et les Américains », selon Sergueï Lavrov.

Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump a, lui, déclaré samedi que le cessez-le-feu dans le sud de la Syrie était une « priorité » pour les Etats-Unis et « un pas important » pour la paix. Les trois autres zones de désescalade se trouvent dans la région d’Idlib (nord-ouest), la province d’Homs (centre) et l’enclave rebelle de la Ghouta orientale (banlieue est de Damas).

Moscou estimait que cette « zone de désescalade » dans le sud du pays ne pouvait être mise en place qu’avec l’accord des Etats-Unis et de la Jordanie, pays frontalier de la Syrie.