Joachim Studnia, lauréat en physique-chimie du Concours général 2017. | ALAIN JOCARD / AFP

Le prestigieux Concours général a distingué, vendredi 7 juillet à la Sorbonne, 129 lycéens parmi 19 105 candidats, qui ont disserté sur « le pouvoir du peuple », planché sur le sommeil et la santé des jeunes ou encore réalisé une commode d’époque Louis XV. Cette compétition récompense depuis 1744 les meilleurs élèves de lycées d’enseignements général, technologique et professionnel dans une quarantaine de disciplines. Elle évalue les candidats de première et de terminale sur des sujets conformes aux programmes officiels mais dans le cadre d’épreuves plus exigeantes et plus longues que celles du baccalauréat. Les candidatures des élèves sont proposées par leurs professeurs au cours du premier trimestre de l’année scolaire.

Paris domine largement avec le classement pour les prix des disciplines générales, avec 92 récompenses, notamment pour les élèves de prestigieux établissements tels Henri-IV et Louis-le-Grand (publics) ou Stanislas et Saint-Louis-de-Gonzague (privés). Suivent les académies de Versailles (37), Nice et Nantes (12 chacune). Pour le Concours général des métiers, Nantes vient en tête (14), avant Lyon et Caen (7).

Dans l’amphithéâtre de la Sorbonne, sous l’œil des statues de Descartes, Pascal ou Lavoisier, en plus de 129 lycéens primés (obtenant les premier prix, deuxième prix, troisième prix), 125 ont reçu un accessit (du quatrième au huitième prix) et 92 une mention. Parmi eux, Joachim Studnia, 16 ans, distingué en physique-chimie (troisième prix), explique son goût pour la matière par « l’envie de comprendre les lois qui régissent l’univers, parvenir à voir ce qu’on ne peut pas voir avec les yeux ». Il a également remporté un accessit en mathématiques.

Les lauréats succèdent à Jean Jaurès, Louis Pasteur ou encore Charles Baudelaire. La plus jeune primée a cette année 15 ans : Appoline Claude, élève du lycée Henri-IV, a eu le 3e prix de version grecque. En séries ES et S, les lycéens ont dû par exemple disserter en philo sur « la beauté peut-elle sauver le monde ? ». En biotechnologie, les candidats ont tiré un sujet sur la levure, tandis qu’il a été demandé aux élèves en fonderie de réaliser une plume avec le nom « Rimbaud » inscrit en son centre.