Selon les informations du Monde, la ponction opérée par le gouvernement sur le budget des armées ne s’établit pas seulement à 850 millions d’euros comme annoncé le 11 juillet par le ministre des comptes publics Gérald Darmanin. Elle ira au-delà du milliard d’euros.

Le document transmis à la commission des finances de l’Assemblée nationale sur le plan d’économies budgétaire mentionne bien une ponction, immédiate, de 850 millions. Cette annulation de crédits, qui ampute sans délai le programme d’équipement des forces, le « 146 », couvre les surcoûts des opérations extérieures et de l’opération Sentinelle qui étaient jusque-là assumés par la solidarité interministérielle.

Petites coupes complémentaires

Le document précise qu’en vis-à-vis de cette coupe de 850 millions, le gouvernement « ouvre » une ligne de crédits de 643 millions dans le budget des armées, sur le programme « préparation des forces » (« 178 »). « Le ministère de la défense contribue au-delà à l’équilibre du schéma global d’ouvertures et d’annulations du présent décret », précise le document.

Le gouvernement estime les dépenses d’opérations extérieures et intérieures à 1,1 milliard à la fin 2017, alors qu’elles atteindront 1,3 milliard. Soit 200 millions de différence, qu’il faudra trouver d’ici décembre en ponctionnant d’autres dépenses.

De petites coupes complémentaires sont par ailleurs imposées sur des missions liées aux anciens combattants (26 millions) et sur la mission recherche et enseignement supérieur du ministère (15 millions).

Enfin, les spécialistes du budget des armées soulignent qu’il faudra financer en fin d’année les dépenses de personnels liées aux nouveaux recrutements des armées, des sommes estimées entre 200 et 300 millions d’euros.