Un avion Hop! en août 2014 à l’aéroport d’Orly. | Charles Platiau / Reuters

La grève des pilotes de Hop ! sera suivie par 23 % du personnel jeudi 13 juin, au premier jour du mouvement, la direction de la compagnie, filiale d’Air France, anticipant le maintien de 69 % des vols, soit 87 % des vols court et moyen-courrier à l’échelle du groupe.

La grève, jusqu’à mardi inclus, sera suivie au premier jour par près d’un quart des 850 pilotes de Hop!, a dit Alain Malka, directeur général adjoint de la filiale.

Dans le détail, « 151 vols seront annulés » sur les 481 prévus initialement pour la seule compagnie Hop !, soit 31 % d’annulation.

Rapporté à l’ensemble du réseau court et moyen-courrier du groupe Air France, le taux d’annulation s’établit à 87 %, a-il-précisé.

Pour vendredi, la direction de Hop ! « prévoit d’assurer plus de 85 % des vols » sur les réseaux court et moyen-courrier, indique-t-elle dans un communiqué.

Surtout la France touchée

Les perturbations concernent uniquement les avions régionaux de Hop!, une entité juridique parfois confondue avec la marque commerciale « Hop ! Air France » qui rassemble tous les vols court et moyen-courrier d’Air France.

Les aéroports parisiens d’Orly et de Roissy seront touchés, comme ceux de Nantes, Strasbourg, Toulouse, Rennes, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Lyon ou encore Marseille. Quelques vols vers l’Italie, l’Allemagne et la Belgique sont aussi concernés, selon le site de la compagnie.

Deux syndicats (SNPL et FUC) sont à l’origine de la première grève de pilotes chez Hop !, jeune filiale d’Air France qui a absorbé les anciennes compagnies régionales Airlinair, Brit Air et Regional.

La fusion, effective depuis avril 2016, a rendu caducs les accords sociaux précédents, entraînant l’élaboration d’une convention unique.

La direction est parvenue à un accord avec le SPL (23 % des voix pilotes), mais les négociations ont échoué avec le FUC (16%) et, surtout, avec le SNPL, majoritaire à 57 %.

Un harmonisation « pas par le haut »

Les revendications du premier syndicat de pilotes allaient « bien au-delà » de ce que la direction pouvait accepter, selon M. Malka, qui se dit « meurtri et désolé » pour les vacanciers concernés.

Selon lui, la direction a déjà « accepté au cours des négociations de mettre un cadrage financier plus élevé » que prévu, l’accord sur la table prévoyant « une augmentation de la masse salariale de 2,5 % ».

« Tout le monde gagne » en matière de rémunération, d’après M. Malka qui reconnaît néanmoins que l’harmonisation des conditions de travail « ne se fait pas par le haut », mais « plutôt en médian ».

Le dirigeant rappelle qu’un accord a été trouvé pour le personnel au sol et qu’un autre, concernant les hôtesses et stewards, fait actuellement l’objet d’une consultation de la part des syndicats.