« Je veux dire à mon parti [le Parti des travailleurs] qu’à partir de maintenant je vais revendiquer auprès du PT le droit d’être candidat [à la présidentielle de 2018] », a déclaré Lula. | NACHO DOCE / REUTERS

Luiz Inacio Lula da Silva, 71 ans, condamné mercredi à neuf ans et six mois de prison pour blanchiment d’argent et corruption, annonce vouloir se présenter à la présidentielle de 2018.

Dans sa première réaction publique à sa condamnation, la veille, l’ancien président brésilien (2003 à 2010) a lancé jeudi une attaque contre ceux qui « sont en train de détruire la démocratie » au Brésil.

Faire appel de la condamnation

Lula, qui reste très populaire, faisait jusqu’à présent figure de favori pour la présidentielle de 2018. Il va contester en appel sa condamnation, « politique » selon lui, pour corruption et blanchiment d’argent, il a également dénoncé un « Etat de quasi-exception » au Brésil, lors d’une conférence de presse à Sao Paulo. L’ancien président restera libre jusqu’à l’issue de son procès en appel.

« Je veux dire à mon parti [le Parti des travailleurs] qu’à partir de maintenant, je vais revendiquer auprès du PT le droit d’être candidat [à la présidentielle de 2018] », a-t-il déclaré, affirmant être toujours « dans le jeu ».

Président du Brésil de 2003 à 2010, Lula a déclaré que les enquêtes en cours pour corruption depuis trois ans dans le cadre du scandale « Lavage express » autour du groupe publique Petrobtras avaient fait de la première économie d’Amérique latine un Etat où « les droits démocratiques sont jetés à la poubelle ».

La condamnation est venue du bureau de Sergio Moro, juge emblématique de l’opération Lavage express, qui a déjà mis sous les verrous des dizaines d’hommes politiques de tous bords impliqués dans l’énorme scandale de corruption autour de la compagnie pétrolière publique Petrobras.