An ATR 72 plane of the Hop! company lands, on October 11, 2014 at the Lille-Lesquin airport, northern France. AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN / AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN | PHILIPPE HUGUEN / AFP

Les pilotes de Hop !, filiale d’Air France, ont décidé, samedi 15 juillet, de poursuivre leur première grève pour leurs conditions de travail, qui a mobilisé 26 % des effectifs vendredi et samedi, selon la direction.

La compagnie table de son côté sur le maintien de 87 % des vols court et moyen-courrier du groupe, avec l’annulation d’une centaine de vols dimanche. Le trafic devait rester normal pour les avions de type Airbus et les vols Navette – liaisons entre l’aéroport parisien d’Orly et les villes de Nice, Bordeaux, Toulouse et Marseille.

Le mouvement « est un grand succès »

Démarrée jeudi à l’appel de deux syndicats totalisant 73 % des voix (SNPL et FUC), la grève est prévue jusqu’à mardi inclus. Les perturbations concernent uniquement les avions régionaux de Hop !, une entité juridique parfois confondue avec la marque commerciale « Hop ! Air France » qui rassemble tous les vols court et moyen-courrier d’Air France.

C’est la première fois qu’une grève touche les cockpits de la jeune filiale d’Air France qui a absorbé les anciennes compagnies régionales Airlinair, Brit Air et Regional. Le mouvement « est un grand succès » a assuré à l’AFP Armand Simon, président du SNPL Hop!, majoritaire chez les pilotes (57 %).

La fusion, effective depuis avril 2016, a rendu caducs les accords sociaux précédents, entraînant l’élaboration d’une convention unique. La direction est parvenue à un accord avec le SPL (23 % des voix pilotes), mais les négociations ont échoué avec le FUC (16 %) et, surtout, avec le SNPL, en raison principalement de désaccords sur les conditions de travail.

Par exemple, la compagnie veut pouvoir « modifier notre planning sans limite jusqu’à 48 heures avant », alors que chez Air France, « le planning est publié 30 jours avant et est stable », explique M. Simon, réclamant un « juste milieu ». La possibilité de poser « des congés extraordinaires » ou encore des garanties sur le nombre de weekends travaillés d’affilée font également partie des revendications des pilotes, « fatigués » et confrontés à une « pénurie d’effectifs ».

Dans son dernier communiqué publié vendredi, le SNPL assure toutefois demeurer « à la disposition de la direction si celle-ci venait à faire le choix de l’apaisement ».