Emmanuel Macron a appelé dimanche 16 juillet à une « reprise des négociations » en vue d’une « solution à deux Etats, Israël et Palestine », lors d’une déclaration commune à l’Elysée avec Benyamin Nétanyahou. Le chef du gouvernement israélien était présent pour la commémoration de la rafle du Vél’ d’Hiv, une première.

« La France se tient prête à appuyer tous les efforts diplomatiques menés dans ce sens », a ajouté le chef de l’Etat, pour qui Israël et Palestine doivent pouvoir « vivre côte à côte dans des frontières sûres et reconnues, avec Jérusalem comme capitale ».

« Il est important pour cela de s’assurer que les conditions de la négociation et de la paix ne sont pas remises en cause dans les faits et que le droit international est respecté par tous, je pense ici à la poursuite des constructions dans les colonies », a ajouté M. Macron.

« Nous avons échangé sur ce point et j’ai rappelé quelle était la position française et ma position sur ce sujet », a-t-il assuré. « Je souhaite vraiment que tout puisse être fait pour que les négociations avancent », a encore dit Emmanuel Macron.

Le nouveau président de la République avait reçu récemment à l’Elysée le président palestinien Mahmoud Abbas. Il avait déjà exprimé son soutien à la solution des deux Etats et condamné la colonisation israélienne.

« Vigilance » quant à l’accord sur le nucléaire iranien

Emmanuel Macron a en outre assuré le premier ministre israélien de sa « vigilance » à propos de l’accord conclu avec l’Iran sur son programme nucléaire, en vue de sa « mise en œuvre stricte ».

« Le premier ministre [Nétanyahou] m’a également exprimé ses inquiétudes face au régime iranien. Et je l’ai assuré de notre vigilance, en particulier sur la mise en œuvre stricte sur l’accord sur le nucléaire signé en 2015, dans toutes ses dispositions », a déclaré le chef de l’Etat.

M. Macron a dit vouloir « enclencher un dialogue exigeant avec Israël sur le suivi de ce protocole ». M. Macron a également assuré « partager les inquiétudes israéliennes sur l’armement du Hezbollah », le mouvement chiite libanais soutenu par l’Iran.

L’Iran, avec la situation en Syrie et le conflit israélo-palestinien, a été un des principaux thèmes abordés par les deux dirigeants, pour leur première rencontre officielle. Selon l’Elysée, la rencontre devait être l’occasion de « signifier notre absence de complaisance envers l’Iran », principal objet d’inquiétude d’Israël dans la région, et qui a effectué en juin son premier tir de missiles en territoire étranger contre des cibles du groupe Etat islamique en Syrie.