Cette offre de dialogue est la première depuis l’arrivée au pouvoir en mai du président Moon Jae-in (à gauche). | Lee Jin-man Wong Maye-E / AP

Lors de sa campagne électorale, Moon Jae-in avait promis de tendre la main à Pyongyang. Il met sa promesse à exécution, la Corée du Sud ayant proposé, lundi 17 juillet, des discussions avec le Nord afin de faire retomber les tensions sur la péninsule. Pyongyang, qui a effectué cinq essais nucléaires depuis 2006, a réussi, le 4 juillet, son premier tir de missile intercontinental.

« Nous faisons la proposition d’une réunion visant à mettre un terme aux activités hostiles qui font monter la tension militaire le long de la frontière terrestre », a déclaré dans un communiqué le ministère sud-coréen de la défense.

Cette offre de dialogue est la première depuis l’arrivée au pouvoir en mai du président Moon Jae-in, perçu comme plus ouvert à la négociation que son prédécesseur. Le ministère sud-coréen de la défense a proposé une entrevue vendredi à Panmunjom, le « village de la trêve », à la frontière entre les deux Corées. Ce serait la première réunion intercoréenne officielle depuis décembre 2015. La précédente présidente Park Geun-hye avait refusé de les reprendre tant que Pyongyang ne prenait pas de mesure concrète en vue de la dénucléarisation.

Des réunions de familles annulées à la dernière minute

La Croix-Rouge, qui milite également pour une rencontre intercoréenne pour tenter de relancer les réunions entre les familles coréennes séparées depuis la guerre (1950-1953), a proposé qu’une entrevue se tienne le 1er août. L’association espère une « réponse positive » du Nord afin d’organiser en octobre une série de réunions, qui serait la première en deux ans.

Des millions de personnes ont été séparées pendant la Guerre de Corée qui a entraîné la partition de la péninsule. La majorité sont mortes sans avoir eu la possibilité de se revoir. Le conflit s’est conclu par un armistice plutôt que par un traité de paix et les deux Corées sont toujours techniquement en guerre, si bien que les communications transfrontalières, lettres ou coups de téléphone, sont interdites.

Les réunions des familles avaient véritablement commencé après un sommet historique Nord/Sud en 2000. A l’origine, il y avait une rencontre par an mais les tensions qui surgissent régulièrement dans la péninsule avaient eu raison de ce rythme. Plusieurs réunions ont été annulées par la Corée du Nord à la dernière minute.