Huit personnes ont été tuées et 15 autres blessées lundi 17 juillet dans un attentat-suicide commis par une femme dans une mosquée de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, régulièrement visée par des attentats du groupe djihadiste Boko Haram.

Une kamikaze s’est fait exploser dans une mosquée du quartier London Ciki juste après la prière du matin, vers 5 h 30 (6 h 30, heure française), a déclaré à l’Agence France-presse Ahmed Satomi, un responsable de l’agence locale de gestion des urgences.

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M. Satomi a précisé que la kamikaze était poursuivie par des habitants du quartier, qui la suspectait de vouloir commettre un attentat : « Quand elle s’est approchée de la mosquée, ils ont exigé qu’elle s’arrête pour être fouillée, mais elle s’est subitement engouffrée dans la mosquée et a déclenché ses explosifs. »

Principal mode opératoire de Boko Haram

Selon le responsable des urgences, deux autres incidents ont été recensés à peu près au même moment en périphérie de Maiduguri. Deux femmes kamikazes ont été tuées alors qu’elles essayaient de franchir les fossés qui ont été creusés pour empêcher l’intrusion de Boko Haram dans la localité de Mammanti. « Elles ont été aperçues par des soldats et des miliciens qui surveillaient la zone. Ils ont tiré sur une, qui a explosé. L’explosion a déclenché la bombe de l’autre » kamikaze. De même, une autre femme kamikaze s’est fait exploser accidentellement en escaladant un talus de sable dans la banlieue de Simari. « Elle est morte sans autre victime », a-t-il précisé.

Lundi dernier, au moins 19 personnes avaient déjà été tuées et 23 autres blessées dans un quadruple attentat-suicide dans la capitale de l’Etat du Borno, berceau de l’insurrection islamiste. Les attentats-suicides sont devenus le principal mode opératoire de Boko Haram après huit années d’insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria, qui a fait au moins 20 000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.