Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a démenti mardi 18 juillet le déversement d’acide pur dans la zone de stockage des résidus de Florange (Moselle), contrairement aux affirmations d’un employé d’une société de sous-traitance.

« Aucun acide pur n’a été déversé dans la zone de stockage des résidus de Florange », a affirmé le groupe dans un communiqué. « L’enquête menée par ArcelorMittal sur des irrégularités supposées dans le dépôt de résidus de Florange se poursuit », précise le groupe, ajoutant que l’enquête « est très complexe ».

Début juillet, un employé d’un sous-traitant d’ArcelorMittal chargé de transporter l’acide servant à décaper l’acier jusqu’à un centre de recyclage avait révélé au Républicain lorrain avoir été contraint de déverser de l’acide directement dans le crassier de Marspich, qui présente une perméabilité avec les cours d’eau de la région. Après ces déclarations, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Thionville pour atteinte à l’environnement, et Arcelor ainsi que la communauté d’agglomération du Val de Fensch ont déposé plainte contre X.

Plusieurs analyses en cours

Si ArcelorMittal affirme qu’aucun acide pur n’a été déversé, on ignore si des produits toxiques ont ou non été répandus sur ce site.

Le parquet de Thionville a refusé de communiquer tant que l’enquête judiciaire n’est pas terminée. La communauté d’agglomération du Val de Fensch (CAVF), qui regroupe dix communes dont Florange et Hayange, a annoncé de son côté qu’aucune « trace significative d’acide » n’avait été trouvée dans des prélèvements effectués « dans le réseau hydrographique adjacent au crassier ».

« Cependant, il convient d’être très prudent dans l’analyse de ces résultats car les temps de migration des polluants dans les sols peuvent être plus ou moins longs, et les conditions de prélèvement doivent systématiquement faire l’objet d’une analyse critique », a ajouté dans un communiqué la CAVF, précisant que ces analyses étaient différentes de celles menées par les services de l’Etat – et dont les résultats ne sont pas encore connus.

« Il y a bien eu des déversements d’acide, mais on en ignore encore l’importance », avait affirmé le 4 juillet Michel Liebgott, président de la CAVF, à l’issue d’une réunion avec les maires de Florange et de Hayange ainsi qu’avec la direction d’ArcelorMittal.