Le président Donald Trump serre la main du président Vladimir Poutine pendant leur réunion bilatérale au sommet du G20 à Hambourg le 7 juillet 2017. | Carlos Barria / REUTERS

Les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine ont eu une discussion supplémentaire en marge du sommet du G20 en Allemagne début juillet, dont l’existence n’a été divulguée que mardi 18 juillet par la Maison Blanche.

Après une brève interaction au début du sommet de Hambourg et une rencontre bilatérale de plus de deux heures le 7 juillet en compagnie de leur ministre respectif des affaires étrangères, les deux présidents se sont également retrouvés à l’occasion d’un dîner lors de la dernière soirée du sommet, a confirmé un responsable de la Maison Blanche.

« Il y a eu un dîner purement social pour les couples au G20, a précisé cette source. Vers la fin, le président a parlé à Poutine au dîner. »

Cette révélation a soulevé des interrogations sur la teneur de leur conversation, sur les personnes y ayant assisté – le traducteur de M. Trump était absent – et sur la raison pour laquelle son existence n’a pas été rendue publique plus tôt.

Le président a riposté sur Twitter :

« La fausse info d’un dîner secret avec Poutine est “cinglée”. Tous les leaders du G20, et leurs épouses, étaient invités par la chancelière allemande. La presse savait ! »

Mais la révélation du jour ne concerne pas le dîner, effectivement officiel, mais le long aparté entre les deux présidents.

Plusieurs enquêtes en cours

L’administration Trump est engluée dans l’affaire russe, avec des soupçons de collusion entre des proches du milliardaire devenu président et des responsables russes pendant la campagne présidentielle de 2016. Plusieurs enquêtes sont en cours concernant l’ingérence de la Russie dans le processus électoral américain.

Dernière révélation en date dans ce dossier : le fils aîné du président, Donald Trump Jr, a récemment publié des échanges d’e-mails au terme desquels il acceptait de rencontrer une avocate russe supposée détenir des documents fournis par les autorités russes et présentés comme compromettants pour la candidate démocrate Hillary Clinton. La réunion s’est tenue en juin 2016, au plus fort de la campagne.

Demande de restitution de deux propriétés russes confisquées

D’autre part, l’administration de Donald Trump a fait état également mardi d’une discussion « dure et franche » avec Moscou la veille pour tenter de régler leurs multiples contentieux, dont la suppression de certaines sanctions antirusses prises fin 2016 par le gouvernement de Barack Obama.

Le vice-ministre russe des affaires étrangères Sergueï Riabkov, le Kremlin exigent que Washington rende « sans conditions » deux propriétés diplomatiques russes aux Etats-Unis. Ces complexes résidentiels près de Washington et de New York ont été confisqués fin décembre 2016 par l’administration Obama, dans la foulée des premières accusations d’ingérence russe dans la présidentielle américaine.

Moscou a averti la semaine dernière qu’il réfléchissait à « des mesures concrètes » en représailles aux mesures punitives américaines.

Nomination d’un ambassadeur américain à Moscou

Dans ce contexte de fortes tensions avec Moscou, Donald Trump a également nommé mardi Jon Huntsman, un diplomate et un homme politique très expérimenté, ambassadeur des Etats-Unis en Russie. Ce républicain, ancien gouverneur de l’Utah avait été nommé par Barack Obama ambassadeur des Etats-Unis en Chine, où il a officié de 2009 à 2011.