Heurts à l’ouest de Ramallah. | ABBAS MOMANI / AFP

De nouveaux incidents étaient redoutés, au lendemain d’une journée de violences meurtrières provoquées par la décision israélienne de placer des détecteurs de métaux à l’entrée de l’esplanade des Mosquées. Des heurts ont opposé, samedi 22 juillet, manifestants palestiniens et forces de l’ordre israéliennes à Jérusalem-Est annexé et en Cisjordanie occupée.

Les Palestiniens dénoncent vigoureusement depuis une semaine l’installation par Israël de détecteurs de métaux aux accès du troisième lieu saint de l’islam, intervenue après une attaque meurtrière contre des policiers israéliens le 14 juillet.

Les tensions ont culminé vendredi, quand trois Palestiniens sont morts dans des affrontements avec les forces de sécurité à Jérusalem-Est et en Cisjordanie et trois Israéliens ont été tués par un Palestinien à leur domicile dans une colonie près de Ramallah.

A Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville dont l’annexion par Israël n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, la vieille ville et les alentours de l’esplanade des Mosquées étaient toujours placés samedi sous forte présence policière.

Au moins huit Palestiniens blessés

Plusieurs dizaines de Palestiniens cagoulés ont lancé des pierres et des pneus enflammés sur les forces de l’ordre en fin d’après-midi dans des quartiers de Jérusalem-Est et des villages palestiniens limitrophes de la ville sainte, a fait savoir une porte-parole de la police.

Le Croissant-Rouge a indiqué qu’un Palestinien avait été grièvement blessé par balles à El-Azariyé, en Cisjordanie occupée, au nord de Jérusalem.

Au point de passage de Qalandia, entre Ramallah et Jérusalem, des heurts ont opposé plusieurs centaines de Palestiniens aux forces de l’ordre, selon des sources de sécurité palestiniennes. Au moins huit Palestiniens ont été blessés, d’après le ministère palestinien de la santé.

Dans la nuit, l’armée avait mené un raid contre la maison du Palestinien auteur de l’attaque meurtrière au couteau contre les colons, dans le village de Kobar, dont l’armée a fermé samedi tous les accès sauf pour les cas humanitaires.

Son frère a été arrêté, les mesures de la maison prises en vue de sa destruction et des armes confisquées, a indiqué une porte-parole militaire. Selon elle, l’assaillant de 19 ans, blessé par balles lors de l’attaque, était un sympathisant du mouvement islamiste Hamas.