Seize policiers afghans ont été tués vendredi dans un bombardement américain sur la province du Helmand (sud) visant des talibans, ont rapporté samedi 22 juillet des responsables de la police locale et de la province.

La frappe aérienne, attestée par le siège des forces américaines à Kaboul, s’est produite vendredi « vers 17 heures, seize policiers afghans ont été tués dont deux commandants, deux autres ont été blessés », a indiqué le porte-parole de la police.

« Les policiers avaient fini de nettoyer le village de Pachava dans le district de Gereshk (150 km à l’ouest de Kandahar) et de chasser les talibans quand les Américains ont bombardé », a-t-il raconté. « Une demi-heure avant, les talibans étaient bien présents mais les forces afghanes avaient repris le contrôle de la zone quand ils ont essuyé le bombardement », a-t-il souligné. « Ce n’était pas délibéré, les policiers ont été visés par erreur. »

Le porte-parole du gouverneur du Helmand, Omar Zwak, a confirmé le bilan de seize morts : « La zone où s’affrontaient talibans et policiers a été bombardée par les forces américaines », a-t-il dit.

L’opération et l’erreur avait été admises dès vendredi soir par les forces occidentales à Kaboul dans un communiqué reconnaissant que « les tirs aériens ont conduit à la mort de forces afghanes amies qui étaient réunies dans un camp ». La mission de l’OTAN précisait que les tirs avaient eu lieu dans « une zone du sud de l’Afghanistan en grande partie contrôlée par les talibans » et annonçait l’ouverture d’une enquête. Seules les forces américaines conduisent des frappes aériennes en soutien des forces afghanes, au nom de la lutte contre le terrorisme.