Les forces de sécurité jordaniennes encerclent l’ambassade d’Israël à Amman. | KHALIL MAZRAAWI / AFP

Alors que la tension ne retombe pas à Jérusalem-Est, secouée depuis une semaine par la crise de l’esplanade des Mosquées, Amman, la capitale jordanienne est à son tour visée. Un Jordanien a été tué et un Israélien grièvement blessé lors d’un « incident » survenu dimanche 23 juillet à l’intérieur de l’ambassade d’Israël à Amman, la capitale jordanienne, selon une source des services de sécurité jordaniens.

Cette dernière n’a toutefois pas fourni plus de précisions et il n’était pas clair, dans l’immédiat, si l’« incident » est lié aux tensions à Jérusalem, les autorités jordaniennes n’ayant pas donné davantage de détails tandis qu’Israël n’a pas réagi.

Les forces de sécurité jordaniennes ont encerclé l’ambassade d’Israël, située dans le secteur de Rabieh, dans l’ouest d’Amman, et se sont déployées dans les rues voisines, selon un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP).

Israël et la Jordanie sont liés par un traité de paix signé en 1994. La mise en place par Israël de détecteurs de métaux aux entrées de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est occupée, gérée par la Jordanie – pays gardien des lieux saints musulmans de Jérusalem – a engendré des violences meurtrières entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes et provoqué la colère au-delà des Territoires palestiniens.

« Nous irons à al-Aqsa en martyrs par millions »

Vendredi, plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Amman et dans d’autres villes de Jordanie, à l’appel de la mouvance islamiste et de partis de gauche, pour protester contre ces nouvelles mesures.

« Nous irons à Al-Aqsa en martyrs par millions », répétaient-ils entre autres, en référence à la mosquée Al-Aqsa s’élevant sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam.

Cinq Palestiniens ont été tués dans des affrontements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée, et trois Israéliens, assassinés vendredi à leur domicile dans une colonie israélienne de Cisjordanie.

Les tensions ont commencé après l’installation il y a une semaine par Israël de détecteurs de métaux aux entrées de l’esplanade des Mosquées, à la suite d’une attaque contre des policiers israéliens le 14 juillet.

Selon Israël, les armes qui ont servi à tuer deux policiers avaient été cachées sur l’esplanade. Depuis l’installation des portiques de sécurité, les Palestiniens ont boycotté le site, priant en dehors, et les violences entre manifestants et forces israéliennes ont été quotidiennes.