Donald Trump lors d’un meeting à Youngstown, dans l’Ohio le 25 juillet. | SAUL LOEB / AFP

Le président américain Donald Trump a annoncé, mercredi 26 juillet, que les personnes transgenres ne pourront pas servir dans l’armée américaine, estimant que celle-ci ne pouvait notamment pas « supporter le fardeau des coûts médicaux énormes » que leur présence entraînerait selon lui.

« Après consultation de mes généraux et des experts militaires, soyez avisés que le gouvernement des Etats-Unis n’acceptera pas ou n’autorisera pas les personnes transgenres à servir dans un quelconque service de l’armée américaine, a tweeté le président. Notre armée doit se concentrer sur une victoire décisive et totale et ne peut supporter le fardeau des coûts médicaux énormes et les perturbations que des personnes transgenres dans l’armée entraîneraient. Merci. »

Au début du mois, le secrétaire à la défense, Jim Mattis, avait annoncé qu’il retardait de six mois, au 1er janvier 2018, l’ouverture du recrutement militaire américain aux personnes transgenres, décidée par M. Obama. Selon le ministère de la défense, il y aurait déjà de 2 500 à 7 000 personnes transgenres parmi les 1,3 million de militaires d’active américains.

Pression d’une partie du camp républicain

La décision de l’administration Trump s’inscrit dans un contexte de pression d’une partie du camp républicain pour remettre en cause les mesures prises sous l’administration Obama en faveur des personnes transgenres, un sujet symbolique, qui reste très polémique aux Etats-Unis, malgré le très petit nombre de personnes concernées.

Sous la pression notamment de la frange chrétienne conservatrice de son électorat, le gouvernement a mis fin en février à un dispositif de protection des droits des transgenres dans le système public de l’éducation. Les mesures supprimées, instaurées par la précédente administration, permettaient notamment aux écoliers et étudiants de se rendre dans les toilettes et les vestiaires du genre avec lequel ils s’identifient, et non pas celui qui est sur leur acte de naissance.

Le débat fait rage aussi dans les Etats. Le Texas est ainsi sur le point d’adopter une législation obligeant les élèves transgenres à utiliser les toilettes correspondant à leur sexe de naissance. Et il se poursuit également devant la justice, où la Cour suprême sera probablement appelée à se prononcer un jour.