« Tout le monde devrait avoir le droit de servir son pays – peu importe qui ils sont. » Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, a rapidement réagi à la dernière décision polémique de Donald Trump, mercredi 26 juillet. Le président américain a annoncé que les personnes transgenres ne pourraient pas servir dans l’armée, considérant notamment que celle-ci ne pouvait pas « supporter le fardeau des coûts médicaux énormes » que leur présence entraînerait selon lui.

Une décision qui a provoqué une levée de boucliers dans les rangs de la Silicon Valley, dont la voix s’élève de plus en plus fortement pour défendre des idées politiques. Plusieurs grands noms du secteur, à l’image de Mark Zuckerberg, se sont exprimés publiquement depuis mercredi pour s’opposer à cette décision.

« Je suis reconnaissant envers les membres transgenres de l’armée pour leur engagement », a par exemple tweeté Sundar Pichai, le PDG de Google. Celui de Twitter, Jack Dorsey, a quant à lui souligné que « toute forme de discrimination nous fait du mal à tous », tandis que le patron d’Apple, Tim Cook, affirmait que « nous avons une dette envers tous les soldats ». Les dirigeants d’autres grandes entreprises du secteur comme Microsoft, Intel ou encore Uber ont fait part d’opinions similaires.

Un combat de la Silicon Valley

La Silicon Valley a défendu à plusieurs reprises les droits des personnes transgenres ces dernières années, notamment dans la « bataille des toilettes », quand le Texas, la Caroline du Nord ou encore les départements américains de la justice et de l’éducation ont voulu revenir sur une disposition de l’administration Obama autorisant les étudiants transgenres à choisir leurs toilettes.

Plus largement, la Silicon Valley affiche depuis longtemps son soutien aux causes LGBT. Ces entreprises s’étaient notamment montrées favorables au mariage entre personnes de même sexe et avaient salué sa légalisation aux Etats-Unis.

Toutefois, ces entreprises sont aussi montrées du doigt pour le manque de diversité en leur sein. « Ces entreprises sont surtout composées d’hommes blancs hétéros », déplorait Kate Kimpel, avocate spécialisée dans les droits des LGBT, dans les colonnes du Monde en mars. Qui plus est, les personnes LGBT sont souvent la cible de harcèlement en ligne, et les géants du Web sont régulièrement critiqués pour laisser proliférer sur leurs plates-formes des messages haineux, malgré leur politique de modération. Les personnes transgenres reprochent plus particulièrement à Facebook sa politique stricte en matière d’identité en ligne – il y est très compliqué de pouvoir utiliser un nom et un prénom autres que ceux attribués à la naissance.