Un Britannique de 29 ans a été condamné, vendredi 28 juillet, à vingt mois de prison avec sursis par un tribunal de Cologne (Allemagne), pour une vaste attaque informatique qui avait touché en novembre plus d’un million de clients de l’opérateur Deutsche Telekom.

Condamné pour « tentative de sabotage informatique », Daniel Kaye avait reconnu les faits. Il a déclaré avoir agi pour le compte d’une entreprise de télécommunications du Liberia qui voulait s’en prendre à un concurrent dans le pays.

Une entreprise du Liberia comme véritable cible

Selon la police allemande, le but de l’attaque était de prendre le contrôle de routeurs de Deutsche Telekom afin d’y intégrer des « botnets », soit un réseau d’ordinateurs utilisés à l’insu de leurs propriétaires pour des activités illégales. Deutsche Telekom n’était donc pas la véritable cible du hacker britannique, les routeurs de l’opérateur allemand, certes saturés par l’attaque, devant servir à attaquer la société libérienne visée.

L’entreprise Telekom a tout de même évalué à environ 2 millions d’euros les dégâts causés. Quelque 1,25 million de ses clients ont été affectés à l’époque par une panne. Le Britannique a déclaré avoir reçu 10 000 dollars (environ 8 600 euros) pour son travail, affirmant avoir acquis ses compétences informatiques grâce à quelques cours et en se documentant par lui-même.

Il avait été arrêté le 22 février à l’aéroport londonien de Luton par des policiers britanniques sur la base d’un mandat d’arrêt européen délivré par le parquet de Cologne, puis extradé vers l’Allemagne, où il est depuis en détention provisoire. Les autorités britanniques réclament maintenant que le jeune homme leur soit remis, car il est soupçonné dans son pays d’être l’auteur d’autres attaques informatiques.