Nicolas Maduro, le 31 juillet à Caracas. | HANDOUT / REUTERS

« Maduro est un dictateur qui méprise la volonté du peuple vénézuélien », a tonné, lundi 31 juillet, le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin. Au lendemain de l’élection d’une Assemblée constituante controversée, les Etats-Unis ont imposé des sanctions juridiques et financières sans précédent contre le président vénézuélien Nicolas Maduro.

Dans un communiqué, le secrétaire au Trésor américain a annoncé un « gel » de « tous les avoirs » que posséderait le président du Venezuela aux Etats-Unis. Ce dernier a crié victoire lundi, après l’élection d’une toute-puissante Assemblée constituante, vivement critiquée à l’étranger.

41,5 % du corps électoral

L’opposition vénézuélienne, majoritaire au Parlement, a assuré de son côté qu’elle continuerait à siéger, alors qu’elle considère l’Assemblée constituante élue dimanche comme illégale et a appelé à de nouvelles manifestations.

Selon les autorités, plus de huit millions d’électeurs, soit 41,5 % du corps électoral, ont participé au scrutin de dimanche. La journée a été marquée par des violences qui ont fait dix morts.

La Constituante doit diriger le pays pour une durée indéterminée et siéger au Parlement, où l’opposition est majoritaire depuis l’année dernière. Elle se situe au-dessus de tous les pouvoirs, y compris du président, et doit rédiger une nouvelle Constitution remplaçant celle promulguée en 1999 par le défunt président Hugo Chavez. Le gouvernement assure que cette future assemblée, dont la durée du mandat n’est pas définie, sera un « superpouvoir » qui aura la capacité de dissoudre le Parlement, qu’elle apportera la paix et permettra au pays de se redresser économiquement.

Sanglant week-end électoral au Venezuela
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