La raffinerie Shell de Rotterdam s’étale sur l’équivalent de 800 terrains de football et produit 404 000 barils de pétrole par jour. | BJORN REMMERSWAAL / AFP

La plus grande raffinerie d’Europe, gérée par le géant pétrolier Shell, est à l’arrêt dimanche 30 juillet après qu’un incendie a provoqué une panne de courant et rendu hors d’usage plusieurs des 60 usines inter-connectées du site.

L’incendie, qui s’est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche, a été maîtrisé par les pompiers dès dimanche matin mais la réouverture pourrait prendre des heures, voire plusieurs jours, selon un porte-parole du groupe anglo-néerlandais. « Ce ne sont pas des cafetières que l’on allume ou que l’on éteint en un claquement de doigt », a-t-il résumé, assurant par ailleurs que cette fermeture temporaire ne devrait pas avoir d’impact sur les prix des carburants.

404 000 barils produits par jour

« Pour des raisons de sécurité, nous brûlons à la torche les gaz restants à l’intérieur », a expliqué le porte-parole pour justifier la présence de flammes massives, visibles aux alentours. Le processsus serait parfaitement contrôlé et Shell essaierait de limiter le brûlage afin de ne pas incommoder les personnes vivant à proximité.

D’après le responsable de la sécurité régionale, il n’y a pas trace de dégagement de produits toxiques dans la fumée, mais il peut y avoir de la suie dans l’air. « Chaque incident en est un de trop, et notre priorité est de sécuriser le site », a déclaré le porte-parole de la société, conscient de l’inquiétude que suscite dans la région une « grande boule de feu impressionnante » au-dessus de la raffinerie.

L’incendie pourrait être dû à un court-circuit, selon la radio-télévision publique néerlandaise NOS, ce que Shell n’a pas encore confirmé.

La raffinerie, qui s’étale sur l’équivalent de 800 terrains de football, produit 404 000 barils de pétrole par jour. Les produits y sont traités au travers de pipelines dont la longueur représenterait environ quatre fois le tour de la terre.