Joueur professionnel de 1993 à 2006, il a remporté deux titres sur le circuit ATP (Doha en 1999 et Chennai en 2000). | SRDJAN SUKI / AFP

L’ancien joueur de tennis français Jérôme Golmard, qui souffrait de la maladie de Charcot depuis 2014, est mort dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 43 ans, a annoncé, mardi 1er août, la Fédération française de tennis (FFT).

Jérôme Golmard, qui s’était hissé à la 22e place mondiale en 1999, se battait depuis trois ans contre la sclérose latérale amyotrophique (SLA), dite maladie de Charcot, une maladie neurologique dégénérative incurable. Elle détruit progressivement les cellules nerveuses chargées des muscles moteurs, ce qui engendre affaiblissement et paralysie graduelle.

Joueur professionnel de 1993 à 2006, il a remporté deux titres sur le circuit ATP (Doha en 1999 et Chennai en 2000). Diagnostiqué en 2014, il n’a jamais baissé les bras et s’était même tourné vers la recherche avec un traitement médical expérimental qu’il avait reçu en Californie en mai 2014.

« Je ne veux pas accepter, je ne veux pas y croire. Je fais tout pour y arriver », avait-il lancé lors d’un hommage qui lui avait été rendu pendant le tournoi de Roland-Garros, le 31 mai 2014.

« Cela a été tellement vite la descente que je me suis dit : “Je vais y passer à ce rythme-là, c’est infernal !” J’ai maigri, je n’ai fait que dormir, ce n’est pas possible, c’est impossible. »

« Si fier de porter le maillot »

Jérôme Golmard avait créé une association pour venir en aide aux victimes de la SLA, la maladie neurologique chronique la plus courante après la maladie d’Alzheimer, qui affecte 100 000 personnes dans le monde.

« Son combat contre la maladie fut à l’image de son attitude sportive. C’était un garçon qui se battait sur le court avec une immense passion pour son sport. Il nous quitte bien trop tôt et la grande famille du tennis français est en deuil, tout comme l’équipe de France de Coupe Davis dont il fut si fier de porter le maillot », lui a rendu hommage Bernard Giudicelli, président de la FFT.

Plusieurs sportifs ont été atteints par la maladie de Charcot, qui se déclare généralement à l’âge adulte. L’Australien Brad Drewett, ancien joueur de tennis, a ainsi démissionné de son poste de président de l’ATP le 14 janvier 2013 après avoir été diagnostiqué. Il est mort quatre mois plus tard, à l’âge de 54 ans.