Bruno Le Maire et son homologue italien Pier Carlo Paodan après leur réunion, le 1er août, à Rome. | Gregorio Borgia / AP

Après des échanges acerbes, le temps de la négociation semble avoir sonné. « Paris et Rome se donnent jusqu’au 27 septembre pour aboutir à une solution sur STX et pour lancer les bases d’une coopération navale entre la France et l’Italie », a déclaré mardi 1er août le ministre de l’économie Bruno Le Maire, à l’issue d’une réunion à Rome avec son homologue italien, Pier Carlo Padoan, et avec le ministre de l’industrie, Carlo Calenda.

La France et l’Italie ont signé à cette occasion une déclaration commune pour affirmer leur volonté de mettre en place « une coopération navale commune civile et militaire », a précisé M. Le Maire, ajoutant que la réunion s’était « bien passée ».

Pier Carlo Padoan, dont le gouvernement a refusé la proposition française d’un partage à 50-50 des chantiers navals STX, a toutefois campé sur ses positions et a souligné que les divergences persistaient entre Paris et Rome sur le dossier des chantiers navals de Saint-Nazaire.

Le gouvernement français avait procédé le 27 juillet à la nationalisation « temporaire » des chantiers navals de Saint-Nazaire pour tenter d’obtenir du groupe italien Fincantieri un partage du capital à parité avec des intérêts publics français. L’Etat français, déjà actionnaire à 33 %, a fait jouer son droit de préemption sur le reste du capital.

« La décision de préemption que nous venons de prendre est une décision temporaire, pour nous donner du temps pour une meilleure négociation et un bon accord. Les chantiers navals de Saint-Nazaire n’ont pas vocation à rester sous le contrôle de l’Etat », avait alors expliqué M. Le Maire. La nationalisation de STX « coûtera environ 80 millions d’euros à l’Etat », avait-il également précisé.