Huit personnes sont encore portées disparues dans l’inondation de la mine Mir le 4 août en Russie. | Grigoriy Iftodiy / AP

Les opérations de secours se poursuivaient samedi 5 juin pour retrouver les personnes encore portées disparues la veille dans l’inondation de la mine de diamants Mir en Sibérie. La quasi-totalité des 142 mineurs qui se trouvaient dans la mine au moment de l’inondation ont été évacués dans les heures qui ont suivi l’accident.

Un mineur de 36 ans a été remonté à la surface samedi matin et hospitalisé. Il se trouve dans un état stable malgré ses blessures dues au froid et sa vie n’est pas en danger, a précisé le service de presse du russe Alrosa, propriétaire du gisement et premier groupe d’extraction et de production de diamants dans le monde, dans un communiqué.

Trois cent mille mètres cubes d’eau déversés

Selon les services de secours, qui ont déployé plus de 100 personnes sur place, l’eau qui s’est déversée dans la mine provient d’une carrière abandonnée contenant environ 300 000 m3 d’eau.

« La cause probable de l’accident (…) est l’arrivée incontrôlée d’eau à la suite d’une détérioration de l’environnement géologique et minier », a estimé Alrosa vendredi soir, assurant que « les équipements [de la mine] avaient été régulièrement vérifiés ».

Ce gisement, situé en Extrême-Orient russe, à plus de 4 000 km à l’est de Moscou, est exploité depuis 1958. Mir (qui signifie « paix »), était d’abord une carrière profonde de 1,3 km et d’un diamètre de plus de 500 m jusqu’à l’arrêt de la production à ciel ouvert, en 2001. Cet immense cratère a connu une seconde vie avec l’ouverture d’une mine souterraine en 2009, qui produit désormais un million de tonnes de minerai par an, soit plus de trois millions de carats.

La dernière catastrophe minière meurtrière en Russie remonte à février 2016, quand deux coups de grisou avaient fait 36 morts dans la mine de charbon Severnaïa dans le Grand Nord russe, près de la ville de Vorkouta.