L’intérieur des bureaux d’Al-Jazira, à Jérusalem, photographié en juin. | RONEN ZVULUN / REUTERS

Israël a annoncé dimanche 6 août son intention de fermer le bureau de la chaîne d’information qatarie Al-Jazira, accusée par les autorités de se livrer à des « incitations » à la violence, a annoncé le ministère des communications israélien. Le ministère va notamment demander l’annulation des accréditations des journalistes ainsi qu’un arrêt des liaisons par câble et satellitaires de la chaîne, est-il précisé dans un communiqué.

Le 27 juillet, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait déjà fait part de son intention d’expulser la chaîne :

« J’ai demandé plusieurs fois aux agences chargées de l’application de la loi de fermer son bureau à Jérusalem. Si cela n’est pas possible pour des raisons d’interprétation de la loi, je vais chercher à faire adopter la loi nécessaire pour expulser Al-Jazira d’Israël. »

Israël accuse depuis des années Al-Jazira de partialité dans sa couverture du conflit qui l’oppose aux Palestiniens. La chaîne, établie à Doha, avait condamné des « accusations arbitraires et des déclarations hostiles », ajoutant qu’elle était prête à « prendre toutes les mesures judiciaires nécessaires si [les Israéliens] mettaient leurs menaces à exécution ».

L’initiative du premier ministre israélien est prise après près de deux semaines de tensions autour de l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est, où Israël avait installé un nouveau dispositif de sécurité à la grande fureur des Palestiniens, avant de faire machine arrière. La décision israélienne d’interdire Al-Jazira survient également en plein conflit entre le Qatar et ses voisins du Golfe, qui réclament notamment la fermeture de la chaîne.