Le poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle a vu se fréquentation augmenter, alors que de nombreux Haïtiens cherchent à gagner le Québec. / Charles Krupa / AP

Des soldats canadiens ont commencé, mercredi 9 août, à ériger une centaine de tentes à la frontière entre le Canada et les Etats-Unis, face à un flux important de migrants haïtiens. Ce « camp temporaire », installé près du poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle, entre le Québec et les Etats-Unis, devrait accueillir près de 500 personnes pour soulager les infrastructures saturées des autorités frontalières.

Depuis la fin de juillet, plus de 2 500 Haïtiens ont fui les Etats-Unis pour demander l’asile au Canada. Traversant la frontière avec la province francophone du Québec, les migrants tentent de gagner les centres d’accueil à Montréal. Une migration qui se poursuit chaque jour à un rythme régulier, selon les autorités.

Au début d’août, la ville de Montréal a ouvert les portes de son stade olympique pour accueillir les centaines de nouveaux venus, mais celui-ci est déjà saturé et d’autres lieux d’hébergement temporaires sont progressivement ouverts, comme un ancien hôpital de la ville québécoise.

Fin du statut de protection temporaire

Mardi, le ministre des affaires étrangères de Haïti, Antonio Rodrigue, et la ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, Stéphanie Auguste, ont entamé une visite au Canada pour saluer les efforts des autorités pour accueillir le nombre croissant de demandeurs d’asile d’origine haïtienne.

Les Haïtiens quittent les Etats-Unis en raison de la perte prévue de leur statut de protection temporaire (TPS) sur le sol américain. Ce statut avait été accordé à près de 60 000 Haïtiens après le séisme de 2010. Prolongé au printemps de six mois par l’administration Trump, le TPS de ces Haïtiens devrait donc se terminer en fin d’année.