Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a été réélu pour un second mandat de cinq ans avec 54,27 % des voix à l’issue du scrutin du 8 août, selon les résultats définitifs proclamés vendredi par la commission électorale.

« Je souhaite donc déclarer Uhuru Kenyatta (…) président élu », a déclaré le président de la commission, Wafula Chebukati. L’opposition conteste les résultats et dénonce des fraudes massives.

Appel à l’unité

Le vainqueur des élections a, dès la proclamation des résultats définitifs, tendu la main à l’opposition et appelé à l’unité. « Nous devons travailler ensemble, nous devons faire équipe, nous devons grandir ensemble, nous devons ensemble faire grandir ce pays », a déclaré M. Kenyatta à l’adresse de son rival Raila Odinga et de l’opposition. « Il n’est pas nécessaire de recourir à la violence », a-t-il ajouté.

Selon le chef de l’opposition, Raila Odinga, les premiers résultats partiels diffusés en ligne seraient « fictifs et faux », car « manipulés » le jour même du vote par de mystérieux pirates informatiques. Ces derniers auraient réussi à infiltrer la base de données de la commission électorale (IEBC) grâce aux codes de Chris Msando, ancien responsable de la logistique informatique du scrutin, retrouvé assassiné à la fin du mois de juillet. Des accusations démenties par l’IEBC.

Dans certains quartiers où des manifestations contre Uhuru Kenyatta ont éclaté, les affrontements avec la police ont déjà fait au moins quatre victimes.