La Chine, principal partenaire économique du régime de Pyongyang, a annoncé lundi 14 août la suspension d’une partie de ses importations en provenance de la Corée du Nord, en application des sanctions décidées à l’Organisation des nations unies (ONU).

A partir de mardi, « toutes les importations de charbon, fer, minerai de fer, plomb, minerai de plomb, et d’animaux aquatiques et produits de la mer seront interdites », a fait savoir le ministère du commerce chinois dans un communiqué.

Le président américain, Donald Trump, et le chef d’Etat chinois, Xi Jinping, ont tous deux salué samedi la résolution du Conseil de sécurité, adoptée le 5 août, qui impose de nouvelles sanctions à la Corée du Nord et qui est, selon eux, « un pas important et nécessaire vers l’établissement de la paix et la sécurité dans la péninsule coréenne ». Ces sanctions ont été décidées à la suite des tests de missiles balistiques réalisés par le régime en juillet.

Ce texte est censé priver Pyongyang d’un milliard de dollars de recettes annuelles, lui retirant ainsi une source cruciale de devises. Jugeant cependant, jeudi dernier, que ces sanctions pourraient avoir un « effet limité », Donald Trump avait appelé la Chine à « faire beaucoup plus » pour faire pression sur son allié nord-coréen.

Tensions avec les Etats-Unis

Cette application de la résolution onusienne arrive dans un contexte de tension entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, entretenue par des déclarations véhémentes. « Des solutions militaires sont en place, verrouillées et chargées, au cas où la Corée du Nord agirait imprudemment. Espérons que Kim Jong-un s’engage sur une autre voie ! », a déclaré le président Trump vendredi.

De son côté, le régime a prévenu qu’il envisageait de lancer quatre missiles à une trentaine de kilomètres des côtes de l’île américaine de Guam, dans le Pacifique. Pyongyang a qualifié le président américain « d’odieux fanatique de la guerre nucléaire », par la voix de l’agence officielle nord-coréenne KCNA. « Trump est en train de mener la situation dans la péninsule coréenne au bord d’une guerre nucléaire. »

Lundi, le président sud-coréen, Moon Jae-in, a appelé au calme, soulignant qu’il « ne doit plus jamais y avoir de guerre sur la péninsule coréenne ».