L’avis du « Monde » – on peut éviter

Adaptation cinématographique de la bande dessinée d’Antony Johnston, The Coldest City, Atomic Blonde plonge le spectateur dans le Berlin de la fin des années 1980, à la veille de la chute du Mur. Une agent secret britannique est chargée de récupérer dans Berlin-Est, sous le nez de la Stasi et du KGB, un dossier sensible (une liste d’espions) tout en essayant de démasquer un traître infiltré dans les services secrets anglais.

On peut s’étonner que l’on produise encore à Hollywood des films dont le récit serait fondé sur les enjeux de la Guerre Froide, même si celle-ci est ici sur le point de se terminer. Un tel souci de retour dans le passé, une telle volonté de contextualisation, pourraient se comprendre si les enjeux du récit étaient pris au sérieux.

Ennui tenace

On a pourtant l’impression que le film, signé par un spécialiste des cascades au cinéma, est surtout le prétexte à montrer la manière dont Charlize Theron maîtrise les arts martiaux.

Tout cela donne d’interminables séquences de bagarre, d’un parfaite laideur et d’un ennui tenace. A ne pas vouloir choisir entre la rigueur des grands films d’espionnage réalistes et la bande dessinée, Atomic Blonde s’effondre malheureusement très vite. Rien d’atomique là-dedans.

Atomic Blonde / Bande-annonce officielle 3 VF [Au cinéma le 16 Aout]

Film américain de David Leitch. Avec Charlize Theron, James McAvoy, Toby Jones, Sofia Boutella (1 h 51). Sur le Web : www.universalpictures.fr/film/atomic-blonde et www.atomicblonde.com