La tension redescend entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Le président américain, Donald Trump, a ainsi salué, mercredi 16 août, la décision « sage et raisonnée » du leader nord-coréen, Kim Jong-un, qui a annoncé vouloir ajourner le projet de tir de missiles près du territoire américain de Guam.

« L’alternative aurait été à la fois catastrophique et inacceptable ! », a estimé le président états-unien sur Twitter.

La tension s’est fortement accrue sur la péninsule coréenne après les tests réussis de deux missiles balistiques intercontinentaux nord-coréens capables, selon les experts, de frapper la côte ouest des Etats-Unis. S’en est ensuivie une escalade verbale entre les deux chefs d’Etat, Donald Trump promettant « le feu et la colère » au régime de Kim Jong-un en cas d’attaque, pendant que ce dernier qualifiait son homologue d’« odieux fanatique de la guerre nucléaire ».

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La situation s’est encore envenimée quand la Corée du Nord a menacé, la semaine dernière, de tirer quatre missiles au-dessus du Japon en direction de l’île de Guam, dans l’ouest du Pacifique, où se trouvent deux importantes bases militaires américaines.

Les Etats-Unis prêts à « négocier »

Mais mardi, Kim Jong-un a fait marche arrière en expliquant qu’il allait « observer encore un peu le comportement idiot et stupide des Yankees » avant de lancer éventuellement les missiles. S’ils « persistent dans leurs actions irresponsables et dangereuses dans la péninsule coréenne », la Corée du Nord prendra des mesures « telles que déjà annoncées », a-t-il ajouté.

Il a ainsi appelé les Américains à faire preuve de responsabilité, faisant référence aux exercices militaires conjoints annuels à grande échelle entre Séoul et Washington, qui doivent commencer prochainement :

« Afin de désamorcer les tensions et d’empêcher un dangereux conflit militaire dans la péninsule coréenne, il est nécessaire que les Etats-Unis décident les premiers une option appropriée. »

Ces manœuvres militaires entre les Etats-Unis et leurs alliés sud-coréens ne manquent jamais de susciter l’ire de Pyongyang, qui les considère comme la répétition de l’invasion de son territoire. Elles doivent débuter le 21 août.

Le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, a déclaré dans la foulée que les Etats-Unis étaient prêts à « négocier » avec Pyongyang, mais à condition que la Corée du Nord renonce à ses ambitions nucléaires.

Rex Tillerson a déjà affirmé que l’administration américaine était prête à négocier avec Pyongyang, mais à condition que la Corée du Nord renonce à ses ambitions nucléaires.

Comment la Corée du Nord est devenue une menace
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