Pauline Hanson a gardé sa burka pendant une dizaine de minutes avant de l’enlever et appeler à son interdiction pour des raisons de sécurité. / Lukas Coch / AP

Sous l’œil médusé de ses collègues, elle rejoint son siège entièrement couverte d’une burqa avant de dévoiler son visage et de provoquer l’ire des parlementaires. Pauline Hanson, sénatrice de One Nation, parti d’extrême droite australien, s’est présentée, jeudi 17 août, au Parlement vêtue de ce vêtement religieux dans le cadre d’une campagne visant à interdire son port dans le pays.

Mme Hanson est restée assise pendant une dizaine de minutes avant d’ôter la burqa et d’appeler à son interdiction pour des raisons de sécurité. « Il y a eu une grande majorité d’Australiens [qui] souhaitent voir l’interdiction de la burka », a-t-elle assuré face au représentant du gouvernement (attorney general) George Brandis. Celui-ci a été applaudi lorsqu’il lui a répondu que son gouvernement n’interdirait pas la burqa, tout en dénonçant l’offense faite à la minorité musulmane australienne.

« Réfléchir à vos actes »

« Ridiculiser cette communauté, la mettre au ban de la société, se moquer de ses vêtements religieux est épouvantable, et je vous demande de réfléchir à vos actes ! », a-t-il martelé.

Cette sénatrice a acquis sa notoriété sur la scène politique australienne dans les années 1990 en faisant campagne avec virulence contre l’immigration en provenance des pays d’Asie et les demandeurs d’asile. Elle a tourné, ces dernières années, son attention vers les musulmans pour dénoncer le port de vêtements traditionnels, qu’elle juge indignes pour les femmes, et la construction de mosquées.