Le premier ministre du Congo-Brazzaville, Clément Mouamba, a présenté, mercredi 16 août, la démission de son gouvernement « au président de la République, qui l’a acceptée », indique un communiqué publié jeudi par la présidence. Cette annonce a lieu moins de quinze jours après les élections législatives au Congo-Brazzaville, largement remportées par le parti du chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso. Aucune date n’a été précisée sur la formation du prochain gouvernement.

Mardi, Denis Sassou Nguesso avait reconnu que son pays connaissait des difficultés économiques « réelles » et « préoccupantes » en raison de la chute des prix du baril du pétrole, grande ressource du Congo. Comme ses voisins d’Afrique centrale, le pays négocie avec le Fonds monétaire international (FMI) un programme d’aide et de réforme compliqué par la dette de Brazzaville. En effet, le FMI a indiqué fin juillet que le Congo lui avait caché en mars une partie de cette dette, qui s’élève à 117 % du PIB et non à 77 %, comme précédemment annoncé par les autorités.

L’annonce de la démission du gouvernement est intervenue alors que des opposants tenaient une conférence de presse à Brazzaville. « Il n’y avait pas un gouvernement efficace jusque-là », a réagi auprès de l’AFP Jean Itadi, l’un des responsables du Collectif des partis d’opposition au Congo : « Si nous avions bien géré nos ressources, nous n’en serions pas là. »

Formé le 1er mai 2016, un mois après la réélection contestée de M. Sassou Nguesso, le gouvernement avait depuis enregistré le départ de plusieurs caciques du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir).